Gard' Espoir

Articles de presse

Articles de presse paru dans Midi Libre en 2006

Gard Espoir, pour ne pas s'enfermer dans le «noir»​

« Dans Gard Espoir, j’entends « garde espoir » », affirme Julien. Créée en 2003, l’association a pour objectif d’accueillir des adultes souffrant de maladies ou handicaps psychiques stabilisés. Diverses activités leur sont proposées. Mais les maîtres mots de ce lieu non médicalisé sont écoute et convivialité.« Le matin on boit le café ensemble. On fait les courses, on se fait un petit plaisir en cuisinant… L’après-midi, on a des activités ou des sorties », explique Jacques. Des petites choses dont ces adultes ont souvent été privés soit lorsqu’ils étaient hospitalisés, soit parce que la maladie les a désociabilisés. « Ici, poursuit Julien, c’est très bien pour moi. On ne doit surtout pas se renfermer dans la maladie. Il faut se réveiller, ne pas rester dans son « noir » ».

En 2005, quarante-deux adultes ont fréquenté l’association. « L’accès y est libre », souligne Béatrice Joguet, responsable de l’équipe : Stéphanie et Jean-Yves les animateurs et Dany, la secrétaire. Un atelier d’art-thérapie (peinture, travail de la terre…) permet à chacun de s’exprimer et « Créer des choses sur lesquelles on peut parler se soi », explique Didier, qui intervient une fois par semaine. Depuis janvier, un psychiatre-psychanalyste animer un groupe de paroles. Une parole particulièrement importante pour des adultes que la société ne veut souvent pas écouter. « Il ne faut pas que les gens pensent qu’on est fous. On a un problème, c’est tout. C’est une maladiecomme une autre, pas une maladie honteuse », assènent Julien et Jacques.

Initialement situé rue de la Casernette dans un local de la Ville, Gard Espoir a dû déménager, en raison de projets immobiliers municipaux. Depuis novembre, l’association est installée rue Auguste Bosc. Ouverte quatre jours par semaine, la structure présidée par Bertrand Redaud, fonctionne grâce au conseil général et la Ddass. « Le but est de créer des liens sécurisants qui permettent de rétablir des contactsavec l’autre. Pouraffronter la vie en ayant repris confiance en soi » résume Béatrice Joguet. « Ici on retrouve ce qu’on y amène », conclut Nathanael. Incontestablement une grande richesse…

Une maison pour se reconstruire.​

C’est une grande maison verte et rose, rue Auguste-Bosc, à deux pas de l’avenue Jean-Jaurès. Depuis novembre 2005 elle est devenue le nouveau siège de l’association Gard’ Espoir qui accueille chaque jour des personnes souffrant ou ayant souffert d’une maladie mentale. « Chaque jour, une vingtaine de personnent viennent pour prendre un repas en commun et participer à des activités« , explique Béatrice Joguet, la responsable de cette structure financée par la Ddass et le Conseil Général.